La polykystose rénale (PKD) chez les chats
Une maladie génétique touchant certaines races
La polykystose rénale, ou PKD, est une affection héréditaire qui affecte principalement les chats de race persan, ainsi que les exotic shorthair et british shorthair. Elle se manifeste par l’apparition progressive de kystes dans les reins, entraînant une insuffisance rénale chronique, souvent chez des chats adultes ou âgés. Identifiée pour la première fois en 1967, la PKD est une maladie progressive et irréversible.
Transmission génétique
Dès les années 1980, les chercheurs ont suspecté une origine génétique, en constatant que cette maladie concernait principalement les persans et leurs races apparentées. En 1996, il a été confirmé que la PKD est causée par un gène autosomique dominant : tout chat porteur de ce gène développera la maladie et transmettra le gène à une partie de sa descendance.
À cette époque, il n’existait pas de test pour identifier les porteurs du gène. Les éleveurs devaient attendre que les symptômes apparaissent à l’âge adulte, ce qui compliquait l’assainissement des lignées.
Symptômes et évolution
Les chats atteints développent des kystes dans les reins qui, en grossissant et se multipliant, compromettent progressivement la fonction rénale. Les principaux symptômes incluent une perte de poids continue, une diminution de l’état général, une augmentation de la consommation d’eau et de l’urine, ainsi que des vomissements.
Lorsque l’insuffisance rénale se manifeste chez un jeune chat, le pronostic est généralement très réservé. En revanche, si les signes apparaissent à un âge avancé, l’évolution de la maladie peut être plus lente et n’impacte pas toujours fortement la durée de vie.
Diagnostic et prévention
Traditionnellement, le diagnostic de la PKD reposait sur une échographie des reins, qui révélait souvent des kystes présents sur les deux organes. Cette méthode est encore utilisée pour confirmer la maladie chez des chats présentant une insuffisance rénale suspecte.
Cependant, cette approche se révèle insuffisante pour les éleveurs, car les symptômes se manifestent souvent après que les chats ont déjà reproduit. En 2004, une avancée majeure a permis d’identifier le gène responsable de la PKD et de développer un test génétique. Ce test est désormais largement utilisé en prévention par les éleveurs pour éviter de faire reproduire des porteurs du gène.
Prévalence et efforts de sélection
Avant l’introduction du test génétique, une étude de 2002 montrait que 42 % des persans et 39 % des exotic shorthair étaient touchés par la PKD. Grâce au dépistage génétique, une sélection rigoureuse a été mise en place, permettant de réduire considérablement la fréquence de cette maladie.
Aujourd’hui, il est essentiel de vérifier que la lignée d’un chaton est exempte de PKD avant l’achat.
La PKD et l’élevage de chats persans
Le gène responsable étant dominant, tout chat porteur développe la maladie et peut transmettre ce gène à sa descendance. Cette caractéristique fait de la PKD un véritable défi pour l’élevage de persans.
Espérance de vie (source PURINA)
elon les données disponibles, les chats de race vivraient légèrement moins longtemps que les chats croisés. L’espérance de vie des chats de race serait de 12,5 ans au lieu de 14 ans chez les chats « tout venant ». La longévité varie cependant beaucoup selon les races considérées : le Birman serait le chat de race qui vit le plus longtemps (16,1 ans), suivi par le Burmese (14,3 ans), le Siamois (14,2 ans), le Persan (14,1 ans), le British shorthair (11,8 ans), le Maine Coon (11 ans), le Ragdoll (10,1 ans), l’Abyssin (10 ans)…
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